samedi 23 octobre 2010

Fou du volant

Lui : B’hein Nico, tu ne m'as pas entendu hier, je t’ai croisé sur l’avenue, j’ai klaxonné, klaxonné, même pas tu t’es retourné : t'es sourd ou quoi ?!?

Moi : non… mais en même temps, je ne m’appelle ni « tutute » ni «pouette-pouette»

dimanche 10 octobre 2010

Tu lis trop de livres

"J’aime ces gens simples et francs, qui sont ce qu’ils sont et se donnent pour tels, sans camouflage. Leandro avait un esprit pratique, nourri d’expérience, souple et précis, purgé de toute sensiblerie. Son intelligence, essentiellement naturelle, faisait penser à ces eaux de montagne, froides, un peu rêches, mais vives et limpides. Il n’avait pas le fétichisme des idées générales et parlait sans assurance, en homme de bonne foi qui, bien souvent déjà, avait dû modifier ses opinions ; sur la plupart des questions, il montrait des vues judicieuses, nées du contact des faits, non du maniement des livres. Sa conversation (il ne prenait d’ailleurs la parole que lorsqu’il avait vraiment quelque chose à dire) était reposante et tonique. Nul doute que sa présence ait été pour beaucoup dans le bon souvenir que je garde de cette tournée sur le rivage africain. […] Il a dit alors quelque chose de vague, comme ceci, mais avec un accent inattendu d’irritation : « Je ne sais pas comment les gens sont fait ! […] Tout leur paraît toujours invraisemblable ! Est-ce que la vie n’est pas faite presque uniquement de détails exceptionnels ?"

« Confidence africaine » - Roger Martin Du Gard

mercredi 6 octobre 2010

The Raven

 

The Raven court métrage écrit et réalisé par Ricardo De Montreuil(film tourné en un week-end à Los Angeles) avec Victor LOPEZ dans le rôle de Chris Black

lundi 4 octobre 2010

Est-ce que jamais la forêt ne se perd ?

En ce moment, je ne peux pas dire que ce soit la grande forme mais j'assure et je fais « comme si » et ce n'est déjà pas si mal, non ?! Beaucoup de choses en moi, me font penser que je traverse une crise. Certains signes avant-coureurs ne m'ont pas trompé : le rythme de mon sommeil, ma façon de m'alimenter, ma consommation de caféine, la perte de concentration et d'énergie, etc... De quel genre sera-t-elle ? De quelle intensité ? Avec quelles conséquences ? Pour combien de temps ? De l'extérieur, il est difficile de croire que quelque chose ne va pas mais à l'intérieur cela ressemble à une maison d'un désordre proche du capharnaüm. Une sorte de « burn-out », la façade est nickelle et l'intérieur est niqué... brulé... détruit. Et puis, il y a ce vent d'automne qui s'est levé et qui me rend fou accentuant davantage l'impression que je vais devoir crawler encore plus fort à contre courant. La ville est belle certes, et agréable à vivre bien sûr... mais la mentalité ici ne me convient pas et j'ai beaucoup de mal à m'y adapter. Le travail m'offre toujours une grande satisfaction mais mes projets me frustrent car ils demandent beaucoup d'énergie pour des résultats incertains sans être persuadé que ce ne soit pas une perte de temps ; et comme d'habitude j'irai au bout. Je me demande jusqu'à quel point ils ne constituent pas uniquement une distraction... de moi-même ? Je voudrais reprendre le sport, mais quand nous nous sommes quittés, B. est reparti avec une partie de mes fringues dont toutes celles de sport ; sans doute aura-t-il pensé qu'il n'aura pas tout perdu. Je suis également en manque d'affection et de tendresse. Ça, le sexe peut difficilement le remplacer, mais je ne cours pas après et il me le rend bien d'ailleurs . Que se cache-t-il réellement en dessous de ces périodes de mal être ? Pourquoi ai-je tant de mal à me projeter dans l'avenir comme si on me demandait de dessiner l'infini ? Jusqu'à présent, je suis sorti un peu plus fort de ce genre de périodes, j'espère qu'il en sera de même cette fois-ci encore. Tous ces choix faits ces derniers mois et par conséquent tout ce à quoi j'ai du renoncer : est-ce que cela a véritablement un sens ?

« La vie n’a pas de sens ; ni sens interdit ni sens obligatoire, elle va dans tous les sens. Elle fait mal aussi longtemps qu’on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans l’autre. Si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle est le sens ! »

Christiane Singer -