dimanche 28 novembre 2010

11/11

Tiens… aujourd’hui j’ai pensé à toi. Nous devions nous appeler le 11 novembre. C’est toi qui me l’avais proposé en fait. Je t’ai envoyé un texto pour te demander à quelle heure tu étais dispo et tu n’as pas répondu. Finalement, cela m’a arrangé ; je crois que ça me faisait un peu chier de payer une communication internationale simplement pour se demander comment on allait l’un et l’autre et se raconter des banalités qui ne mènent à rien. De toute façon, j’aurais très certainement menti. Oui, aujourd’hui j’ai pensé à toi ; sur la playlist est passée notre chanson qui n’est que la mienne d’ailleurs maintenant et, comme un con, j’ai versé une p'tite larme… va savoir pourquoi ? Sans doute parce que le fait de ne plus t’aimer est tout autant douloureux que le contraire.

[+]La petite musique qui va bien « In my mind » by Heather Headley
[+]Photo: « The end » by Poprage

lundi 22 novembre 2010

Carte Postale

Certains matins sont plus difficiles que d’autres... ces matins qu'on sait sans avenir. Je m’étais glissé du lit en silence et il m’a demandé ce qu'il se passait. Je lui ai répondu que je devais aller acheter deux/trois trucs s’il voulait manger quelque chose. A mon retour à l’appartement, j’étais accueilli par son sourire, il était encore allongé sur le lit et plus beau que la veille. Je lui ai tendu une serviette et à sa sorti de la salle de bain, le petit déjeuner s’étalait généreusement sur la table. Il a pris l’éclair au chocolat en me disant que c’était son préféré moi, la seule chose que j’ai réussit à décrocher c’est que même ses ronflements la nuit étaient attachants… il a rit et je n’ai plus rien dit. Il ne m‘a rien laissé, ni numéro de téléphone, ni Email, juste un dernier câlin et l‘odeur de sa peau de latino sur les draps… Je l’ai regardé descendre les escaliers jusqu’au métro supposant que ce serait la dernière fois que je le verrais. Cet après-midi il sera à Carcassonne, demain à Madrid, après-demain à Lisbonne, sans doute plus tard de retour au Salvador et moi ici… 

[+]Photo : "The Reflection" by Nickunlimited

mercredi 17 novembre 2010

Medium Rare

S. : Alors ?! Que fais-tu finalement ? Comptes-tu prendre quelques jours pour remonter chez toi à Noël ?

Moi : Non, peut-être en janvier, pas sûr...

S. : tu ne vas pas pouvoir profiter de la bonne cuisine de ta Maman pour les fêtes de fin d’année alors ?

Moi : non, et puis de toute façon ma Mère elle ne cuisine pas. . . elle brule.

jeudi 11 novembre 2010

dimanche 7 novembre 2010

Erreur 554

Je t'écris ces quelques mots car je sais que tu ne viendras pas ici pour les lire. Tu me manques, il y a-t-il un jour où je ne pense pas à toi ? Je ne crois pas. Tu sais, ça ne vas pas ici, et quand c'est ainsi, je fais des bêtises, pour combler le vide que tu m’as laissé. C'est dans ces moments où j'essaie de toutes mes forces de t'oublier que tu es le plus présent. Quand les choses ne tournent plus rond, j’essaie de me rapprocher de ce que je connais le mieux, et ce que je connais le mieux c'est toi. Rien est simple et je ne sais que faire de cet Amour si inconfortable. Je passe mes nuits avec toi mais je me réveille en compagnie de la solitude, je m’endors avec ton absence, il me semble passer mes journées à t’attendre, je crois que je t'aime encore ; oui, ce doit être ça je t‘aime encore ; et quand dans ma tête me revient l’air de cette chanson, je sais que je t'aime toujours

[+]La petite musique qui va bien Devics "Just One Breath"

mardi 2 novembre 2010

Chaque matin, un nouveau con se lève

Mi-août 2010

Encore une fois en retard, Mo. m’attendait patiemment à la sortie du métro, planté dans ses Dock’s Martin ; pas vraiment souriant. Apparemment c’était un jour « sans » . Il était 19h00 et il faisait encore une chaleur écrasante. Nous avons profité d’un peu d’ombre sous un arbre. Lui sur le banc et moi assit sur le dossier. La position était suggestive, pas trop mais assez pour laisser peu de doutes sur notre orientation sexuelle bien qu’il n’y ait rien entre nous. Il avait déjà manifestement un peu bu et dans ces conditions il devient très tactile. Nous discutions quand à quelques mètres, un mec s’apprête à passer devant nous. A son regard, je sens qu’il va se passer quelque chose et ma façon de me raidir me donne l’intuition que ça ne va pas être « cool ». Effectivement, il passe à notre niveau et murmure de manière audible : « sales PD ». Avant même que j’ai pu réagir ou même le retenir, Mo. redresse la tête, se lève et lance au mec qui nous a dépassé : « Qu’est-ce que ça peut te foutre qu’on soit PD, c’est pas toi qu’on encule ». Deux mots surgissent dans ma tête : « OH PUTAIN !» Là, le type en question se retourne et se rapproche, il commence à nous déblatérer un tas d’insultes incluant tout le vocabulaire homophobe à sa disposition. Je constate d’ailleurs, non sans plaisir, qu’il en connaît un sacré rayon sur les pratiques sexuelles masculines, j‘étais même à deux doigts d‘un début d‘érection. J’avais un peu peur qu’ils en viennent aux mains mais Mo. m’épate pour ça. Fort d’un physique quelque peu intimidant et une fois sa petite bulle sortie, il peut occulter complètement ce qui vient de se passer. Aussi, il était déjà assis continuant notre discussion, laissant notre protagoniste seul avec son monologue. Face à notre indifférence et commençant, je pense, à paraître un tantinet ridicule, il a finit par se barrer. Il y a encore quelques années, je l’aurais peut-être ouverte mais maintenant, par lassitude de certains comportements ou peut-être par lâcheté (j‘en sais rien), je n’ai pas répliqué en me disant comme souvent : « place aux cons ». Quand je croise certaines grandes gueules dans la rue avec leur petite amie, leur femme ou copains de rugby, ayant toujours « une bonne petite blague homo lourding » à raconter ou un mec un peu efféminé à singer comme un abruti et, qui changent de trottoirs, baisse la tête ou détourne le regard parce que la veille je les ai croisés dans des lieux, toute bite dehors, la bouche ou le cul grand ouvert, dans des situations parfois plus que compromettantes, cocasses et perverses, je me dis : « toi mon pauvre gars, tu ne devrais pas trop la ramener ». Mais je m‘abstiens de tout jugement sur la personne. Je peux comprendre certains comportements conditionnés par une éducation, une religion ou je ne sais quel autre précepte du genre « tu seras un homme mon fils » ou « C‘est un pêché qui t‘enverra tout droit griller en enfer». D’autres goûtent à des plaisirs et des envies avec une culpabilité qu‘ils n‘arrivent pas à assumer après. Quoiqu’il en soit, cela ne justifie en rien de s’en prendre aux autres, de manière haineuse, complètement gratuite et provocante. Bref, la phrase "Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leur connerie, pas leurs différences" n'aura jamais été plus d'actualité.