vendredi 10 février 2023

Vivement le Printemps

Le mois de Janvier n’est jamais très significatif (en ce qui me concerne), c’est une sorte de transition molle entre l’année précédente et la nouvelle qui débute cependant, cela donne le ton : je suis plutôt motivé. Je me dis qu’il sera toujours temps de faire les ajustements nécessaires tout le long du premier trimestre. Niveau condition physique, je me suis concentré sur des séances “d’intérieures” notamment sur un très bon programme de Mike Dolce qui commence à dater mais toujours aussi efficace : UFC Fit ProgramCôté alimentation, pas de grosse catastrophe mais il me manque encore un peu de volonté pour passer au 100 % Paléo. Pourtant, ce mode alimentaire m’est vraiment très bénéfique en tout point. L’ail est déjà en germination. Cette année, j’ai opté pour une méthode trouvée ICI. Je vais voir ce que ça donne.   Février est également le mois des premiers semis. J’ai fabriqué ma première petite serre pour les concombres et poivrons. Là aussi, c’est une tentative qui, j’espère, portera ses fruits… du moins, en l'occurrence, ses légumes.


Tout cela prend du temps et de l’énergie en sachant que l’hiver est la saison où je suis le moins dynamique et je dois souvent m’auto-discipliner alors que je serais plutôt tenté à procrastiner. Néanmoins, après sport, plantations et autre cela procure une certaine satisfaction d’autant plus motivante.

"Paresse : habitude prise de se reposer avant la fatigue." - Jules Renard

lundi 23 janvier 2023

Good Times For a Change

Bon… janvier, c’est plus ou moins le temps des résolutions, à mi-parcours du premier mois, soit elles sont en cours… soit déjà oubliées. Je dois avouer, je suis plutôt doué pour les tenir d’année en année. Ce qui coince… c’est la constance. Ce n’est pas que je manque de discipline, c’est juste que la vie, le boulot, les amis, les emmerdes viennent se mettre en travers de la route et se goinfrent de mon temps qui aurait dû être consacré à autre chose. Pour être totalement honnête, mon état d’esprit très fluctuant joue également sur ma motivation et mon énergie. Je mériterais souvent que je m’inflige volontairement un bon “coup de pied au cul”. En 2023, j’ai décidé d’accorder plus de temps à ma santé physique et mentale. J’ai été contraint de faire sauter pas mal de séances de sport l’année dernière et cette année, j’ai bien l’intention de garder le cap sur 4 à 5 séances par semaine. Niveau alimentation, je me maintiens avec de bonnes habitudes malgré quelques “craquages” et “grignotages” compulsifs. Sinon, je poursuis bon gré mal gré mon parcours vers plus de simplicité et de minimalisme. C’est une démarche débutée il y a des années qui demande de la persévérance, du détachement… surtout du détachement d’ailleurs. Les acquis de 2022, c’est déjà d’avoir :


  • bouclé pas mal de paperasses notariales, administratives, financières (c’est chronophage à donf !), 

  • supprimé Facebook (ça l’est aussi), 

  • changé de taff (plus près de chez moi, plus humain, plus de temps pour moi)

  • repris mon activité de Sophro-Relaxologue (partiellement)


Cette année, je souhaite me retrouver en toute honnêteté envers moi-même, en “cultivant mon jardin” au sens propre comme au figuré. Il n’est pas sûr que les scories de mon couple (si on peut encore l’appeler ainsi) résiste à ça. Quand on rêve de quelque chose d’autre… quelque chose de plus simple… de solitude perdu dans la neige au fin fond du Cantal ça ressemble franchement à un appel, non ?


[+]La petite musique qui va bien avec The Smiths - Please, Please, Please, Let Me Get What I Want

samedi 31 décembre 2022

Rétrospective 12/2022

Cette couleur étrange dans le ciel, cette atmosphère printanière ou digne d’une fin d'automne… rien n’est comme il devrait être… un soleil pourtant introuvable… une lune encore endormie… et cette fin d’année. Aucune surprise… je suis seul, ce soir, pour faire la transition entre 2022 et 2023. Mon Père disait toujours que “nous sommes toujours seuls". Je commence à comprendre. Je crois que l’année qui vient de s’écouler a été l’une des plus difficiles de ma vie… je l’ai traversée avec un sentiment de solitude jamais ressenti auparavant avec  cette impression de vivre jour et nuit, les dents serrées. Trop de choses, trop de gens, trop d’emmerdes à gérer. Je suis épuisé. L’avantage d’être “une machine” (c’est sans doute ce qui s’apparente le plus à ce que je suis) c’est d’être programmé pour mener à bien et finaliser des tâches dans un temps donné… OK… mission accomplie. D’un autre côté, mes relations amicales et sentimentales sont un échec cuisant, ce qui n’est pas surprenant. De toute manière, c’est du départ voué à l’échec car je pense avoir des attentes trop élevées et d’autre part, je ne réponds pas non plus à ce que les autres attendent de moi… donc l’affaire est vite réglée. Quand on me croise au niveau professionnel, en soirée ou inopinément… on me trouve de manière générale génial… Voilà… je devrais m’en tenir à ça. Pour tout dire, je finance même actuellement mon assurance obsèque et prévu un petit texte à lire sur l’Avé Maria de Caccini, c’est vous dire à quel niveau est le moral. Je ne sais pas être heureux, je ne sais pas comment rendre les autres heureux, je ne suis pas fait pour ça. J’ai fait des efforts, j’ai donné le meilleur de moi-même, j’y ai même cru… c’est pour vous dire ; mais rien à faire, je suis voué à toujours retourner à la case départ. Bon, voyons l’état des lieux : une liaison sentimentale sans avenir, une Mère dont il faut s’occuper, un travail sans saveur mais qui remplit le frigo, un mec un peu paumé mais avec quelques objectifs pour conserver des acquis finalement pas trop mal, une vie simple et modeste qui lui convient. Donc, pouvons-nous partir sur le postulat que l’on peut tout à fait vivre heureux seul et s’épanouir autrement qu’à deux ? Dire qu’à 16 ans je pensais que je rencontrerais le Prince Charmant et que je passerais ma vie entière avec lui, protégé, aimé et soutenu… p’tain de contes de fées… Arf… mierdass… j’en étais pourtant à deux doigts d’y arriver… Bon, après quelques notes sur un agenda tout neuf… je vais essayer d’arrêter, l’année prochaine de boire (dommage c’était une bonne compagnie) et de de me recentrer. On est toujours seul mais pas forcément et pour autant malheureux. Cela ne va pas m’empêcher ce soir de picoler (j’ai déjà bien commencé), de me faire un p’tit réveillon… et demain est un autre jour, une autre année, un autre avenir… 

Bonne fin d’année, à l’année prochaine… et …


jeudi 15 décembre 2022

De mois en moi


C’est une impression tenace… celle d’être toujours en train de me battre. C’est en tout cas ce que je me dis, là, debout devant mon évier, badigeonnant quelques morceaux de dinde froide avec une moutarde au goût approximatif. Me battre et courir après les papiers, les gens, l’argent, pour moi, pour les uns et les autres. Ma vie dans tout ça est bien fade… ça ne change pas. Une histoire d’amour (?)  à la saveur aussi approximative que la moutarde sur feu la dinde. Les dernières slaves ont été lancées et j’ai reçu une charge qui me laisse entendre que l’année prochaine, je serai peut-être à l’aube de mes 50 ans, de nouveau célibataire. Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur mes erreurs, mon manque d’expérience en “vie de couple”, mon caractère ; peut-être est-ce d’ailleurs cela qui fait que tout part en confettis au bout d’un moment ; pourtant je suis adepte de l’adage comme quoi “le mieux est l'ennemi du bien”, je mets en pratique, sans trop de résultat jusqu’à présent.  J’ai le cœur lourd, le vague à l’âme, je n’ai pas trop le moral (c’est un euphémisme bien entendu) et bizarrement, je supporte tout ça, comme si c’était un destin dont j’avais accepté l’architecture. Bientôt l’année va se clôturer ; encore, comme les précédentes dans l’incertitude. Une autre va commencer et quoi qu'il arrive, je devrai encore combler les fissures, adapter, me définir de nouveau dans cet environnement qui m’est hostile et, comme à mon habitude, me fixer des objectifs, non pour progresser mais pour ne pas sombrer. Demain, il faudra de nouveau sourire, “faire comme si…” tout allait bien, être rassurant, protecteur, efficace… être un “bon petit soldat”. Voilà pourquoi je n’ai pas peur de la mort… simplement parce que je ne tiens pas plus que ça à la vie. Je n’ai pas su en tirer profit, en faire quelque chose, j’ai l’impression de n’avoir servi à rien… ou du moins, à pas grand chose. Donc, voilà, ce soir en attendant que tu me rappelles, comme tu me l’avais promis et, comme je sais que tu ne le feras pas, comme à ton habitude, j’écris… ça fait du bien, ça soulage. Même si personne ne lit, je sais que c’est là et l’année prochaine, je reviendrai me lire avec cet espoir aussi tenace que l’impression de ce soir… que quelque chose aura changé, pour le mieux, que je me sentirai vivant, exister… Non, non, je ne suis pas dépressif, ni suicidaire, je suis juste réaliste. Il n’y a pas à s’en faire ou s’inquiéter. Je marche, je continue à marcher et marcherais tant que je n’aurai pas trouvé ce quelque chose ou ce quelqu’un  au bord de la route qui me dira : “Vas-y assieds-toi, reposes-toi… je suis là” et enfin trouver un apaisement, la tranquillité même si ce n’est que pour quelques instants. Heureusement, quelques verres de vin rendent les soirées plus supportables… ce n’est pas une solution, je le sais bien, mais qu’importe le flacon… pourvu qu’on est l’ivresse.

«Le commentaire sans argumentation, ça fait tourner le monde» - “Night Train” Nick Tosches

[+]La petite musique qui va bien avec Michael Kiwanuka - Cold Little Heart

samedi 21 mai 2022

Strawberry Fields For Ever


Cela devient de plus en plus compliqué de me rendre dans cette maison. Plus elle se vide, plus je me remplis de souvenirs. Je crois que le contrecoup commence à arriver. Je ramasse les fraises qu'il a plantées et qu'il voulait arracher. Elles sont belles, d'un rouge écarlate, goûteuses et savoureuses. C'est moi qui vais les arracher, enfin plutôt les déraciner et les mettre dans mon jardin le mois prochain. Tout ne peut quand même pas mourir...  

[+]La petite musique qui va bien avec "Strawberry Fields For Ever" -  The Beatles

dimanche 15 mai 2022

Pendant ce temps-là en cuisine...


Petit vinaigre de ciboulette maison

dimanche 8 mai 2022

Fait maison...


Presque l'heure du brunch, tic tac tic tac... cette fois, à la maison.

dimanche 24 avril 2022

"Brunch" devrait être un mot français




Cela m'a pris comme ça... je me suis dit : "Tiens, si nous allions bruncher". Je me souvenais qu'une collègue de travail m'avait parlé des Halles de Saint Etienne et je me suis dit, c'est l'occasion. Elles sont petites mais très animées. Un bon vin blanc accompagné d'un plateau charcuterie/fromage sans parlé des airs d'accordéon c'est tout à fait ce qu'il nous fallait pour se retrouver en ce weekend et passer un moment tranquille et agréable.  

[+]Halles Mazerat Saint-Etienne - Biltoki 2 Cr Victor Hugo, 42000 Saint-Étienne

samedi 16 avril 2022

Il pleuvait des cordes...


S. a dormi, sans doute le pouvoir des instruments à corde et il faut dire que ce n'est pas vraiment son genre de musique. Candlelight Concerts les 4 Saisons de Vivaldi à la Chapelle de la Trinité (Lyon) fut néanmoins une belle expérience dans un lieu superbe et intimiste. Nous avons couru pour être à l'heure car nous avons mangé rive gauche du Rhône dans le restaurant africain Africana... là aussi, un agréable moment... culinaire celui-ci. 

[+]Restaurant Africana, 44 Gd Rue de la Guillotière, 69007 Lyon
[+]The Candlelight Experience

jeudi 17 février 2022

Pendant ce temps-là au jardin...




Vous ne voyez rien ? C'est normal, une malheureuse petite tige dépasse. Je n'aurai pas de framboises cette année... j'suis pas sûr d'ailleurs que j'en aurais un jour !

dimanche 13 février 2022

Retrouvailles

Certes, cela faisait combien de temps ?! Nous n'avons même pas essayé de compter... trop en tout cas. Visite presque surprise toujours autour de ce qui unis : mets et vins. Sarah, collègue de boulot, partenaire de boxe Muay Thaï puis finalement amis. Comment expliquer ? J'imagine que les gens différents m'attirent, ils m'apportent sans doute ce qui me manque. Sarah c'est une certaine désinvolture, une folie enfouie, la douceur et une faculté à traverser la vie avec calme. Le temps passe, l'existence évolue et au fond nous évoluons avec elle paradoxalement en restants au fond ce que nous sommes. 

dimanche 12 décembre 2021

mardi 26 octobre 2021

Rétrospective 10/2021

« Tout est compliqué avant d’être simple », je le comprends bien cette année où tout est compliqué, décevant et loin d’être fluide. Comme à mon habitude, pour me rassurer,  je me surcharge de tâches, d’activités, de listes à cocher afin d’éloigner de mon esprit ce qui ne va pas, oublier pour un moment, mettre un peu de sens à mon existence… fuir ? J’ai l’impression que quoi que je dise ou fasse, je suis dans l’erreur, que tout es de ma faute, que je ne suis pas assez ouvert, compréhensible, etc. Je ne me sens ni entendu ni compris. Mes tentatives de communication se retournent contre moi. Et tout ça… à peu près dans tout les domaines de la vie : famille, relation, boulot (plus ou moins). Quelle que soit la situation, je me sens seul. Pourtant cette année, j’ai fait totalement abnégation de mes désirs, besoins, envies, projets, de moi pour soutenir mon conjoint dans ses démarches de demande d’asile qui a abouti. Je suis heureux pour lui mais notre relation déraille sans arrêt et il m’en reproche la responsabilité. Le boulot se restructure, l’équipe est bancale ; là, on ne me reproche rien mais ma conscience professionnelle et l’envie d’un travail bien fait me met la pression et me surmène. Et puis, il y a toi, Papa, décédé début août. Tu nous a laissé dans un beau merdier ma Sœur et moi. Quant à Maman, elle tient le coup comme elle peut souffrant de ta perte, de ses problèmes de santé et voyant petit à petit sa maison se vider dans la perspective d’intégrer un nouveau logement plus adapté. Dans tout ce marasme, je n’ai pas eu le temps de faire mon deuil ; bhein non, j’ai mes listes à cocher. Je n’ai pas eu le temps de te pleureur encore Papa. Nous aurions pourtant eu le temps de se parler avant ton départ, nous avons eu des occasions. Mais est-ce que tu tenais vraiment à ce que l’on parle ? Parler pour moi n’était pas le problème, c’est surtout ce que tu allais me répondre qui est la raison de ma lâcheté. Oh oui, dans les derniers jours, quand tes yeux se posaient sur moi, le silence valait bien mieux que les mots. Tu étais un homme réservé qui ne s’épandait pas… les merles ne font pas des canaris. Il y a toujours eu de la pudeur entre nous, jusqu’au bout. Tu pars avec tes mystères peut-être des secrets. J’attends quant à moi, le moment où je vais réaliser que tu n’es plus là… peut-être quand j’aurais coché l’ultime case de ma longue liste ? 

« Prendre soin de soi, c’est accepter d’aller mal de temps en temps » - Alain Ferrant 

[+]La petite musique qui va bien avec Kate Bush « Wild Man »

mardi 12 octobre 2021

Pedro Batista



Evasion Series (April 2012)

[+]Album Pedro Batista
[+]www.pedrobatista.com

samedi 25 septembre 2021

Affect


"Je suis devenu solitaire, ou, comme ils disent insociable et misanthrope parce que la plus sauvage solitude me paraît préférable à la société des méchants qui se nourrit que de trahison et de haine."

Jean Jacques Rousseau

vendredi 17 septembre 2021

mardi 14 septembre 2021

lundi 30 août 2021

Pendant ce temps-là en cuisine ...


Tilapia / Atiéké et sauce qui brûle (beaucoup)

 

dimanche 22 août 2021

Quand on veut < --- > on peut...

« Parfois, être satisfait est une question de volonté. Il faut considérer ce qu’on a sous la main, évaluer ce que ça pourrait devenir, et arrêter de rêver au passé. Je sais que c’est la voie même de la sagesse, mais je sais également que peu de gens sont capables de la suivre.» 

Jonathan Tropper "C’est ici que l’on se quitte"

vendredi 20 août 2021

« Car le bonheur le plus grand dans la vie et le plus riche acquis, c’est un esprit bon et léger » - Johann Wolfgang Von Goethe

Après le coup de déprime des semaines précédentes, l’atmosphère s’est apaisée, entre nous, en tout cas. Les circonstances actuelles, douloureuses, incertaines génèrent des humeurs changeantes. Et puis, il y a eu ces mots que tu m’as lancés comme un défi au cours d’une conversation : « tu sais, j’ai décidé d’être heureux et je voudrais que tu le sois aussi ». Le bonheur pour moi n’a toujours été que de courts moments qui arrivaient entre deux emmerdes. Malgré des hauts, des bas nous réussissons pourtant à faire face. Je ne facilite pas toujours les choses et tu comprends, tu me comprends et tu crois en moi. Tu sais être rassurant en me rappelant que l’on ne peut être en paix avec soi-même s’il on est constamment en guerre contre tout et tous et surtout sur des événements que l’on ne peut guère changer. Tu m’invites à prendre la vie telle qu’elle s’offre à moi et d’affronter les problèmes quand ils se présentent avant d’envisager et ruminer le pire. Tu es là et quand tu te tournes vers moi pour me dire « qu’est-ce qui te dit que je pourrais trouver mieux que toi alors que je t’aime » mon cœur se serre « de bonheur malgré les emmerdes ».

[+]La p’tite musique qui va bien avec "You Don't Know Me" Greenskeepersfeaturing DIZ

dimanche 25 juillet 2021

Pendant ce temps-là au jardin ...


Si les fruits sont aussi imposants que les feuilles... il me faudra bientôt un deuxième jardin
😊

samedi 17 juillet 2021

« Dans les moments d’émotion intense, une fraction de seconde équivaut à une éternité » - Jonathan Coe

Cet article (un peu long, certes) n’est pas une plainte d’un éternel insatisfait, non, il s’agit d’autre chose, comme l’expression d’un ressenti profond. Sans doute qu’il est conditionné par des mois passés anxiogènes ponctués d’événements intenses. Malgré tout, ce sentiment persiste, sans doute qu’il essaie de me dire quelque chose et qu’actuellement, porté par la tourmente d’une vie dont les coutures ne sont décidément pas très solides, je n’arrive pas à l’entendre. En ce qui concerne notre relation, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même et la situation actuelle est en grande partie de ma faute. Je devrais m’estimer heureux de ne pas t’avoir définitivement perdu dans cette crise entre nous due à beaucoup d’incompréhensions de ma part. La différence de culture et de génération y sont pour beaucoup également, en plus d’une année pourrie qui ne m’a laissé aucun répit ; je ne me cherche pas d’excuses, c’est un fait. Dans ces circonstances, je n’ai rarement,  même pour ainsi dire jamais eu le choix si ce n’est de me soumettre à la volonté et décision de l’autre surtout quand mon comportement n’a pas été irréprochable, ce qui m’est régulièrement rappelé par l'éternelle même cartouche tirée simultanément au cœur et à ma conscience. La vie m’a toujours fait payer le prix fort et enseigné  ses leçons à coup de chaussures à clous. Elle ne me ménage pas et m’inflige des sanctions excessivement lourdes ; elle me montre à de multiples occasions que personne ne retient ce que je fais de bien et quand je fais un faux pas, là par contre, personne n’oublie. Jamais je n’ai été gracié, je suis puni et je dois accepter ou tout perdre. Oui, cette crise entre nous deux a laissé des traces qui m’oblige maintenant à marcher sur une fine couche de glace. Tu t’es éloigné pendant quelques semaines loin de chez nous pensant que la distance physique et émotionnelle va t’aider mais pour moi c’est une véritable torture, un abandon, un aliment qui nourrit mes angoisses. Ça ne m’aide pas, ça m’anéantit. J’étouffe la souffrance que je ressens viscéralement en acceptant ta décision, supportant cette sensation de manque des camés attendant leur prochain « shoot ». Ça m’affecte même sexuellement quand nous nous voyons car je sais que mon temps avec toi est compté. Alors,  je me contente de l’attention que tu me donnes et je tente avec bien du mal, à ne m’attendre à rien afin de ne pas être déçu et malgré mes efforts il y a des besoins de tendresse inassouvis qui sont souvent plus réclamés qu'offerts spontanément ; cela se remarque, je le ressens, ce n’est pas mon imagination. Plus que jamais en ce moment, j’aurais tellement besoin de ton attention, de ta tendresse, de ton regard et plus que jamais de ta présence à mes côtés et rien de ce que je dis, fais ou pense ne semble te toucher. Tu ne peux pas comprendre la souffrance que je ressens à être loin de toi et je crois que cela t’est égal. Tu réalises, du moins je l’espère, que ce qui est important pour toi est d’autant plus important pour moi. A l’inverse, de part ton vécu, tes expériences, tes croyances, ce qui est important pour moi vient bien après ce qui compte à tes yeux aussi, tu ne vas pas chercher à me surprendre ou être attentifs à ce que j’aurais envi, ce que j’aime ou ce qui me ferait plaisir. Tu penses que j’attends trop de reconnaissance mais en fait j’attends de compter, d’avoir une réelle importance, d’exister pour toi ;  je le réclame, je le crie, je l’hurle, je le pleure dans un silence de plomb qui m’écrase un peu plus chaque jour. Peut-être est-ce mon ego qui se manifeste ?  J’ai sans doute moins d’importance pour toi que je ne l’imagine (ou l’imaginais) et je dois l’accepter ainsi. Je me sens comme arrivé au bout du quai, sans aucune autre voie que celle que tu veux me faire prendre. Je n’ai plus qu’à rester là, à attendre patiemment… attendre, attendre, attendre et t’aimer, avec ce sentiment persistant, pesant, angoissant…  démuni, impuissant face à tout ce qui arrive. Oui tu es toujours là et pourtant j’ai le sentiment d’être terriblement, douloureusement seul.

[+]La petite musique qui va bien avec Lucy Rose - Nebraska

mardi 13 juillet 2021

dimanche 4 juillet 2021

Les jours pluvieux sont des jours heureux

Ce premier samedi de juillet fut celui des premières ou presque. L’occasion était trop belle compte tenu du temps pluvieux de se faire le premier restaurant depuis bien longtemps et ensuite profiter de la fête du cinéma. Après un déjeuner au Dézingués, nous avons juste eu le temps de prendre nos billets. Le choix des films revenait à mon homme qui posait ses (belles) fesses pour la première fois dans un fauteuil d’une salle obscure et quant à moi je n’avais pas vu un film sur grand écran depuis une éternité. Une belle journée comme je voudrais qu’il y en ait tant d’autres encore.


samedi 26 juin 2021

Tu écoutes trop de musique



Pas très branché musique française... je l'avoue... J'suis pas trop adepte de Grand Corps Malade - on chante ou on parle mais bon sang...  les 2 (?!?) Quant à Camille Lellouche, je ne connaissais pas (honte à moi, c'est ça ??!! - 
Malgré tout... cette chanson me bouleverse 

vendredi 25 juin 2021

« Le vide contemplant le vide. L’abîme contemplant l’abîme. La conclusion contemplant les prémisses… » - Hubert Selby Jr.

Aujourd’hui, j’ai fixé une date pour supprimer mon compte Facebook. Pourquoi ? Il y a tant de raisons… La première est déjà que je ne suis pas très réseaux sociaux, ce qui est plutôt cohérent puisque je ne suis pas très sociable non plus. Il y a des contenus intéressants certes… mais bon, quand tu ne peux pas regarder une vidéo de 30 secondes sans être interrompu par une ou deux pubs aussi longues que la vidéo elle-même ça me gave. Puis, pour être honnête, la superficialité de ce qui défile devant mes yeux m’afflige parfois souvent. Au 9 juillet, je tire un trait sur Zuckerberg, il ne me manquera pas et en retour je ne manquerai à personne sur ce réseau dont mon départ ne sera même pas remarqué. Je sais au moins, que ceux qui prendront la peine de venir ici, pour suivre un peu ce qui est important pour moi de partager, portent un minimum d'intérêt à ma personne ou du moins aux liens qui nous unissent (ou pas…) En tout, cas c’est une décision qui rentre dans ma démarche de "simplifier"… parfois, nous voyons loin alors que ce qui nous entoure nous est plus perceptible et pourtant suffisant.

 

dimanche 20 juin 2021

Rétrospective 06/2021

La vie à deux, ce n’est pas simple. Comme avait coutume de le dire souvent ma Grand-Mère : « On ne connaît vraiment quelqu’un que lorsque l’on vit avec lui » ; pas faux. C’est d’autant plus compliqué, quand 20 ans de vie de célibat ponctuée de quelques (mes-)aventures est bousculée par une union entre deux personnes de continents et générations différentes. Ça donne un peu l’impression de mettre tout un repas dans la première bouchée. Néanmoins, l’avoir à mes côtés est un bonheur inestimable, se savoir aimé et se rendre compte que malgré les disputes (nombreuses), les coups de gueule (parfois violents), l’amour arrive à être toujours plus fort. La communication n’est pas toujours évidente et c’est souvent en sexe-pliquant que nous nous relevons. Il y a, ce petit sentiment gênant, de ne pas être à la hauteur, de ne pas donner assez, de ne pas être assez « aidant ». Je fais de mon mieux, pour qu’il trouve sa place auprès de moi bien sûr et ici. Tout n’est pas clair non plus côté famille. S’il n’y a pas de bon moment pour présenter quelqu’un cette année est définitivement pas la meilleure pour plus de « chocs ». Je me fais l’effet, d’être une béquille du côté personnel et familial. J’assume, pour l’instant du moins, cette réification. D’un côté en gérant ma vie assumant sur un seul salaire (de misère) le couple et en étant le plus présent possible de mes Parents qui traversent le 3ème âge non sans difficultés et épreuves. Malgré tout, j’ai l’impression d’être sur ma ligne de crête, mon équilibre, fragile certes, mais assez fiable et constant. Alors, je laisse les jours passer tranquillement, sans angoisse, sans euphorie, juste un laissé aller calme et paisible… suivre le chemin, profiter de la balade en toute confiance.

« La vie ce n'est pas si compliqué, c'est juste un coup à prendre. » - Michel Houellebecq « Rester Vivant & autres textes » 

[+]La petite musique qui va bien avec Jewel "Foolish Games"

mardi 15 juin 2021

Jakub Kujawa


[+]Album Jakub Kujawa
[+]https://kujawa-art.carbonmade.com 

samedi 29 mai 2021

Tu regardes trop de séries

Agréable à regarder, je ne sais pas trop quoi penser de cette mini-série de 10 épisodes entre 5 et 10 minutes. Ça interroge forcément et l’on peut se retrouver dans les personnages. Fluide c’est une plongée dans la sexualité de deux jeunes couples qui décident de sortir de leur zone de confort et de vivre selon leurs désirs. C’est amusant, souvent très drôle (notamment l’épisode des parents), cocasse et rafraîchissant. Les acteurs sont excellents. Fluide, c'est aussi une BD de Benjamin Adam, Joseph Safieddine et Thomas Cadène, coéditée par ARTE Éditions et Dargaud.

Pendant ce temps-là au jardin ...



Il y en a des gros, des grands, des petits, des roses, des rouges, des blancs, des tous ronds, des tordus, des longs… le petit mélange a donné une bonne récolte de radis pour les salades ou simplement avec une p’tite noix de beurre et les fanes pour une soupe.





[+]Semailles, semences biologiques, un choix unique de plus de 600 variétés : anciennes, régionales, terroir, graines. 

dimanche 23 mai 2021

« Quand nous ne formerons en Gaule qu'une seule volonté, le monde entier ne pourra nous résister. » - Vercingétorix

Cela faisait un p’tit moment déjà que nous ne nous étions pas vus. Chacun tente de mener sa barque, ça chahute, ça cahote mais nous avançons. Une chose reste immuable, les weekends entre nous sont toujours aussi agréables et arrosés. En balade en Auvergne, sur le Mont Gergovie avec ton Homme et moi le mien, ce fut 2 jours de bonheur. L’Amitié, résiste à tout, surtout à la distance et nous formons 2 sacrées paires de Gaulois invétérés quand vient le temps de se mettre comme un seul homme à table.

dimanche 2 mai 2021

Ailleurs (?)

"Repose en paix, chère Jeanne.
Si ça se trouve, tu es déjà née ailleurs, dans une autre ville, de l’autre côté du monde. Il y a ta nouvelle famille autour de toi. On fête ta naissance. On te regarde, on t’embrasse, on te couvre de cadeaux, on dit que tu ressembles à ta mère, tandis qu’ici on te pleure. Et toi tu dors, tu te prépares pour une nouvelle vie avec tout à refaire, alors qu’ici tu es morte. Ici tu es un souvenir, là-bas l’avenir c’est toi."

« Changer l’eau des fleurs » - Valérie Perrin

mardi 13 avril 2021

Heitor Magno


Double Exposures

[+]https://twitter.com/magnoheitor

dimanche 11 avril 2021

Ce poème oublié...

Un village écoute désolé
Le chant d’un oiseau blessé
C’est le seul oiseau du village
Et c’est le seul chat du village
Qui l’a à moitié dévoré
Et l’oiseau cesse de chanter
Le chat cesse de ronronner
Et de se lécher le museau
Et le village fait à l’oiseau
De merveilleuses funérailles
Et le chat qui est invité
Marche derrière le petit cercueil de paille
Où l’oiseau mort est allongé
Porté par une petite fille
Qui n’arrête pas de pleurer
Si j’avais su que cela te fasse tant de peine
Lui dit le chat
Je l’aurais mangé tout entier
Et puis je t’aurais raconté
Que je l’avais vu s’envoler
S’envoler jusqu’au bout du monde
Là-bas où c’est tellement loin
Que jamais on n’en revient
Tu aurais eu moins de chagrin
Simplement de la tristesse et des regrets
Il ne faut jamais faire les choses à moitié.
 
Jacques Prévert –

dimanche 21 mars 2021

“Il faut toujours un hiver pour bercer un printemps.”

L’idée était excellente,  Marie-Pierre fut comme l’hirondelle qui annonce le premier jour du printemps, une matinée belle et ensoleillée. Après des semaines passées le nez dans le travail, dans ce sentiment d’enfermement perpétuel, les couvre-feux qui nous privent de soirées entre amis et nous clouent à la maison en mode « boulot-dodo », recouvrer un sentiment de liberté, respirer un autre air fut d’une douceur et fraicheur revitalisantes. Au départ, nous avions prévu une marche dans le Pilat puis nous nous sommes ravisés pour une balade à La Terrasse-sur-Dorlay. Un bol d’air à la hauteur des espérances que nous avions mises dans cette sortie presque improvisée.  Je ne puis être plus reconnaissant de ce moment qui nous a fait à tous un bien fou, le sentiment de renaître en même temps que la nature après une long hiver.

vendredi 12 mars 2021

Comme un Haiku





Soleil piquant 
Devance le Printemps 
Qu'annonces-tu finalement ? 

mardi 9 mars 2021

Andy Denzler


Andy Denzler, né le à Zurich, est un peintre suisse. Il étudie à la F+F Schule für Kunst und Design puis à UCLA et à l'Art Center College of Design. Sa technique de travail unique, qui consiste à déformer la surface de l'image fraîchement peinte, caractérise l'ensemble de son œuvre en peinture, gravure, sérigraphie, sculpture et dessin.

[+]www.andydenzler.com

samedi 27 février 2021

«Je ne sais où va mon chemin, mais je marche mieux quand ma main serre la tienne» - Alfred de Musset

Ce n’est pas de la méchanceté ; sans ni trop m’avancer ni m’immiscer dans la tête des autres, je pense que chacun de nous sait intuitivement ou inconsciemment quelle place prend chaque personne dans nos vies. Il y a la famille, les amis, les connaissances, les collègues, les relations sociales ou peut-être n’est-il pas nécessaire de faire entrer tel ou tel dans une catégorie pour savoir si sa présence apporte un plus ou si son absence ne fait aucune différence dans notre existence. Non, ce n’est pas être méchant c’est, à mon avis, humain, un peu froid et direct, certes. Et puis, il y a ceux qui « déboulent » comme ça, sans forcément à grand renfort de fanfare et trompette ; ils prennent place dans notre quotidien comme s’ils en avaient toujours fait parti. Ils n’enlèvent rien et n’apportent pas un plus mais un complément indispensable à la complétude, ils prennent une place vacante qui leur était destinée et qui les attendait ; peut-être pas pour toujours, pas pour toute la vie mais tout au moins pour une partie de la vie. Alors, oui l’intuition, l’absence de hasard, les pouvoirs de l’univers pour les plus mystiques ont peut être une réalité quand près de moi… je ressens intuitivement et viscéralement que tu es l’une d’entre elle.

[+]La petite musique qui va bien «Save Me» de NinaSimone


samedi 20 février 2021

Pensez-vous que l’argent est diabolique ?



« Non. L’argent est une illusion. L’illusion n’est ni bonne ni mauvaise. Imaginez que vous ayez des yeux qui voient la réalité plutôt que vos croyances. Imaginez que vous considériez un billet de $ 100 comme un morceau de papier avec un joli dessin dessus et rien d’autre…» 

Daniel Suelo - 

[+]Daniel Suelo

mardi 16 février 2021

Lieko Shiga


Piano (2010)

Lieko Shiga ( born 1980) is a Japanese photographer. Shiga’s style is expressionist and her photographs have been called "dreamscapes" by Marco Bohr (in Time magazine). Her images are surreal and gloomy, but mostly inspired by the places around her.

[+]Album Lieko Shiga
[+]www.liekoshiga.com

dimanche 7 février 2021

dimanche 31 janvier 2021

Rétrospective 01/2021


Que dire de ce mois de Janvier, premier mois d’une année qui commence comme la précédente s’est terminée. Je pourrai égrainer tout le négatif que renvoie cette situation sanitaire sans fin. Comparé à d’autres, malgré tout, je me sens privilégié. Je travaille toujours à la maison, dans le confort de mon appartement. Assez casanier, je ne souffre pas des restrictions de confinement ou de couvre-feu (enfin pas trop). Et cependant, et c'est mon côté asocial, je ressens un certain sentiment de révolte face à des dispositions que je vis en tant que citoyen extrêmement liberticides. Les analogies faites avec certains ouvrages d’Orwell, d’Huxley et d’autres, ne me paraissent pas sans fondement pour les avoir lus. Les arguments des « soumis » aux dispositions prises par le gouvernement s’entendent car la situation est inédite. Dans cette confusion, comme bien souvent, je prends des décisions radicales, pour à mon niveau, prendre de la hauteur dans un monde immobile qui ne connaît que l'agitation vaine. Je me replie sur moi, avance dans ma vie de manière assez individualiste certes, je me coupe des médias, me plonge dans la musique, la lecture, les articles et documentaires d’art, d’histoire, de bons films ou séries… pour nourrir l’esprit et fuir l’anxiété ambiante. Je me concentre sur moi, mes quelques projets en cours, la cuisine, le sport, mes plantes, la relaxation et surtout : le silence…

[+]La petite musique qui va bien «Innerself» de Overhead

mercredi 20 janvier 2021

Posséder & Avoir

 « Une existence sans argent… ne veut pas dire abandonner ce que l’on possède, puisqu’il n’y a rien à abandonner, vraiment. Personne ne possède rien, il s’agit donc simplement de réaliser que nous ne possédons rien. Alors, lorsqu’on perd quelque chose et qu’on comprend qu’on ne l’a jamais possédé, il n’y a pas de sentiment de perte. Et quand quelqu’un vous demande quelque chose, vous le donnez sans conditions, car cela ne vous appartient pas de toute façon. Ensuite, il suffit d’avoir la foi que tout ce dont vous aurez besoin viendra à vous en temps voulu.»

Daniel Suelo -