vendredi 27 février 2009

Monologue à 2 balles

Il s’est assis devant moi quand j’appréciais le meilleur moment de ma journée : mon café du matin. Il a commencé à parler alors j’ai écouté sa logorrhée en touillant inexorablement mon breuvage fumant. Interminable tirade qui se contentait de penser à ma place sur mes intentions, mon caractère, ma distance, mon manque d’engagement et je passe les conneries en tout genre. Il aurait souhaité que je me défende, que je réponde. Si sûr de lui, tout ce que j’aurais pu dire n’aurait pas été entendu, aussi se taire n’est pas toujours consentir. L’homme en colère est un homme bavard mais sourd. Les choses n’allaient sans doute pas assez vite et je n’agissais pas comme il l’imaginait. Anticiper mes réactions est bien là le plus court chemin vers l’erreur, c’est mal me connaître, le peut-on d’ailleurs ? Je ne dis pas qu’il avait tort sur tous les points, mais encore aurait-il fallu que je puisse en placer une et en éclaircir certains traités de manière trop péremptoire. Il déblatérait et moi je le regardais s’époumoner en buvant de temps à autre une petite gorgée. Quelque part j’étais tristement amusé de constater qu’en nous connaissant depuis si peu il est autant à dire et la liste était longue. Les gestes suivaient parfois la parole tandis que les miens posaient 2 € sur le manche de la cuillère ; c’était bien cher payé pour tant de foutaises. Il a alors remarqué mon attitude froide et stoïque. Le sucre avait eu largement le temps de fondre et la tasse était vide. Je me suis levé sous ses yeux stupéfaits et puisque il attendait, je suppose, que j’ajoute quelque chose, je lui ai simplement dit : « Tu sais, quand on commence à compter les points, c’est que la partie est finie ».

vendredi 20 février 2009

Ça te prend souvent ?



Lily : Ça ressemble à quoi le vide à ton avis Nico ?
Moi : J’pense que ça doit être assez proche de la question que tu viens de me poser.

lundi 16 février 2009

La Piste Aux Etoiles

[Texto entrant] Descends 
[Texto sortant] Où ? Maintenant ? 
[Texto entrant] Oui, en bas de chez toi

Une fois dehors, il n’y avait personne. Je n’ai pas eu longtemps à attendre. Il est arrivé dans une voiture décidément bien à mon goût. Il a ouvert la porte passager et il m’a dit : « Monte ». Alors, je n’ai pas posé de question, je suis monté. Nous avons longé la mer et il s’est arrêté à la marina sous les palmiers mais encore un peu loin de la plage pour entendre les vagues ; point trop n’en faut au romantisme. Il m’a pris dans ses bras et ils étaient si rassurants que j’avais l’impression qu’ils faisaient plusieurs fois le tour de mon corps. Ses mains commençaient à s’immiscer sous mes vêtements et la chaleur de sa peau se diffusait en moi. « Je te préviens, si ta main droite descend plus bas, tu reçois mon poing gauche dans la gueule ». Il a ri et il a juste glissé les extrémités de ses doigts dans mon pantalon avec précaution, au niveau de la ceinture, là où j’adore mais tout en gardant ses distances. De toute manière, j’étais trop nerveux pour bander, j’étais bien et c’est tout. « J’adore ta peau », je ne répondais rien… je comptais. « Qu’est-ce que tu fais ?!» alors je lui ai expliqué que je devais compter 7 étoiles, pendant 7 jours d’affilés et que dans la nuit du 8ème jour, je ferais un merveilleux rêve ; « Tu es vraiment trop spécial». Je ne prêtais pas plus d’attention à cette remarque qui prenait des allures de pléonasme les années passant. « Il y a-t-il une chance pour que je fasse partie de ce merveilleux rêve ?» alors j’ai répondu : « Je ne sais pas, il faut attendre… attendre encore 4 jours ».

vendredi 6 février 2009

Unique… instant, chaque jour répété

C’est un souvenir un peu lointain dont je garde toutes les sensations intactes. Un matin ou toute la force de la lumière du soleil traversait les persiennes pour envahir la grande chambre vide et claire de mon appartement. Un souvenir vaporeux où tu n’es qu’une ombre légère et presque irréelle dans la pièce quand tu quittes les draps. Tu as murmuré ces quelques mots alors que je n’étais encore qu’entre veille et sommeil : « Profites de ces quelques secondes avant d’être conscient… c’est le seul moment où l’on est vraiment soi-même ». Quelque minutes plus tard, l’odeur du café envahissait notre espace, je me rappelle : tu me souriais.

jeudi 5 février 2009

Soumis sans commentaire

Boutique Mistinguette, Cannes, le 04/02/2009
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dimanche 1 février 2009

Tu lis trop de Mangas

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Pourtant… Il y a toujours un sens aux choses qui naissent du chao… Car tout est inéluctable

Tsubasa Reservoir Chronicle Vol. 18