mercredi 22 novembre 2023

Entre les gouttes… le plaisir

Malgré le temps brumeux et plutôt qu’une séance de sport à l’appartement, j’ai revêtu le survêtement pour aller courir au stade. Je pars à 11h50, à pattes, ce qui me fait arriver vers midi quand les collégiens ont trop faim après l’EPS et qu'ils s’arrêtent de brailler. Je pensais que ça allait tenir mais au premier tour de stade, ça n’a pas loupé,  il s’est mis à pleuvoir (et pas qu’un peu s’il te plaît). Tant pis, j’ai continué : j’y suis, j’y reste. J’ai même fait 1 200 mètres de plus et, si la douleur de mon mollet droit ne s’était pas réveillée, j’pense que je tournerais encore. Il n’y a pas que le “bonhomme” qui tourne en rond sur le gore, il y a aussi toutes ses pensées dont 90% ne servent absolument à rien et qui ne sont que pollution mentale, recyclage d'anciennes pensées nocives et ruminations inutiles. Pendant mon jogging, j’ai au moins l’impression de dominer la tyrannie de mon cerveau tout en diminuant son empreinte carbone. Durant des années, l’activité physique n’était que récréative, réservée aux weekends, à des moments ponctuels ; aujourd’hui, elle m’est vraiment indispensable. C’est le moment de mes journées où je sais que je prendrai vraiment du plaisir et que mes efforts auront des résultats mesurables, positifs et profitables -ne serait-ce que pour mon estime et fierté personnelles-. L’un des seuls domaines de ma vie où tout dépend uniquement de moi et où mes objectifs peuvent être atteints, voire parfois dépassés. En quelque sorte un pied de nez à l’existence qui trop souvent est vraiment une véritable garce. Rien que cela, ça réduit nettement la distance entre mon envie de procrastiner et mes baskets. 

La tension était trop forte en ce monde qui promettait tant, qui ne donnait rien.” - Georges Perec “Les Choses”

[+] La petite musique qui va bien avec Sia “Unstoppable”

lundi 20 novembre 2023

dimanche 5 novembre 2023

Tu regardes trop de films

C’est étrange comme ce qui est vécu dans la vie peut amener vers certains films. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas posé pour mâter quelque chose qui retienne mon attention. Je me souvenais vaguement d’avoir entendu parler, presque de manière confidentielle, de The Whale de Darren Aronofsky. Cela m’a vraiment captivé, comme quelques années plus tôt, l'avait fait d’autres de ses films comme The Wrestler ou Requiem for a Dream adapté d'un roman d'un auteur que j'apprécie beaucoup : Hubert Selby Jr.. Dans ce huit clos, Brendan Fraser (presque méconnaissable) est vraiment remarquable et j’ai trouvé l’interprétation de Hong Chau tout à fait juste. C’est un film, avec bien sûr les éternels bons sentiments américains mais qui reste très émouvant et touchant. Mention spécial pour la musique de Rob Simonsen sensible, discrète et malgré tout très puissante tout au cours du long métrage.