À l’origine “An Early Frost” (titre puissant en Anglais) est un téléfilm de John Erman diffusé en 1985 et servi par une très belle distribution : Gena Rowlands, Ben Gazzara, Sylvia Sidney et Aidan Quinn avec un jeu d’acteur tout en retenue et pudeur sans perdre de l’intensité émotionnelle. Je ne connaissais pas et j’ai eu un plaisir ému à le regarder. On peut reprocher beaucoup de choses aux États-Unis, mais il faut bien avouer, que pour l’époque, aborder le thème du SIDA, notamment sur une chaîne comme NBC, était audacieux . Quand en France (sic) nous abordons les problèmes dans un déni insouciant et malhonnête (le nuage de Tchernobyl ou plus récemment “la grippette” de la pandémie de COVID), les Étasuniens diffusent une fiction prenant part à la campagne d'informations sur le virus. Plus modeste mais tout aussi puissant, ce téléfilm pose les bases solides et concrètes du scénario de “Philadelphia” (1993) dont il présente certaines similitudes. Un Printemps De Glace est disponible sur YouTube, sans coupure pub, dans une qualité, certes, très moyenne. Bien qu’usé par le temps, il pourrait tout aussi bien se regarder aujourd’hui tant les problématiques qu’il soulève semblent, somme toute, encore très prégnantes dans nos sociétés en totale régression. Je ne suis pas certain que les choses aient réellement évolué depuis plus de 40 ans, moins concernant la maladie qu’aux rapports à l’homosexualité.
2 commentaires:
Au lien de parler à tort à a travers des malades du sida, j'avais proposé à une collègue "catho" de m'accompagner à l'hôpital où un de mes amis était en train d'en mourir. Elle a décliné l'invitation.
Bien d'accord avec toi sur l'"évolution" actuelle.
Pour certains, selon leur interprétation de la religion, le bon Dieu n'est pas là pour tout le monde (malheureusement).
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