mardi 19 novembre 2024
samedi 9 novembre 2024
Tu lis trop de livres
jeudi 31 octobre 2024
Hélène Planquelle ou Le Sexe et l’Effroi
“Le besoin sexuel est le plus violent de nos appétits : le désir de tous nos désirs.” - Arthur Schopenhauer
Cette jeune artiste autodidacte française développe sa recherche esthétique autour de la question du rapport à l’Autre. L’autre, c’est l’enfer, le frère, ou l’amant. C’est celui que l’on perçoit d’abord par le visage, toujours étranger, rappelle Emmanuel Levinas, philosophe que l’artiste affectionne. Point de catégorie ici néanmoins, puisque les images suggèrent une relation entre les êtres souvent ambiguë. Si le rapport à l’Autre est fondé sur une nécessaire différence, c’est en effet qu’il convoque une possible rivalité. Cela se sent dans ces couples enlacés, un homme et une femme généralement, auxquels il serait difficile d’attribuer telle ou telle partie du corps, autant qu’il semble impossible de définir la nature de l’intention, bonne ou mauvaise.
Ses œuvres introduisent le spectateur dans un monde où l’érotisme confine à la souffrance. Pour reprendre le titre d’un ouvrage de Pascal Quignard, c’est le sexe par l’effroi. Troublant est cet état indistinct où les personnages sont à la fois victimes et maîtres de leur désir. [...] De l’instinct à la pulsion et de la satisfaction à la jouissance, il n’y a qu’un pas. Rien d’étonnant ainsi à ce que l’artiste agence ses modèles en s’inspirant du shibari, pratique à la fois sadomasochiste et artistique du bondage japonais. Tout le paradoxe montré est celui d’un acte de chair qui se veut à la fois intime et théâtral, douloureux et poétique. C’est précisément dans la retraite privée que les pulsions se sacralisent avec une certaine théâtralité. Le sang bat dans les veines saillantes de ces jeunes gens en pâmoison, pris à l’instant acméique de leur flagrant délit. Les corps se tendent, se portent, s’enlacent, se tiennent. Ces corps, comme des bouches, parlent. D’où un rendu extrêmement chorégraphié dans un style proche de la figuration narrative et de l’illustration. Le cadre serré, focalisant l’attention sur une scène sans décor, rappelle que le regard est ici voyeur.
Hélène Planquelle développe également un travail de superposition des corps dans l’espace. Souvent, les membres se dédoublent, comme s’ils bugaient dans une jouissance convulsive. Les duos de personnages deviennent presque étrangers à eux-mêmes et d’autres larrons viennent s’immiscer dans les liaisons dangereuses. [...] Et, comme pour ajouter au doute qui plane sur la scène, plusieurs références bibliques parsèment les titres, [...] Where is your brother ? reprend l’épisode biblique du meurtre d’Abel par Caïn. Mais le frère, ici, incarne tout autant l’autre, l’amant ou la victime. Le corps succombe à l’appel de la chair et entraîne l’esprit dans sa chute. La concupiscence de la chair entre en résonance avec le crime insoutenable. Dans l’un, comme dans l’autre, ils disent : « c’était plus fort que moi ».
Elora Weill-Engerer / Boom!Bang!
samedi 19 octobre 2024
Tu écoutes trop de musique
One winter morning I went for a drive | I stopped somewhere between June and July | I love these warmer days | But maybe I can't see that the snow's still falling | I only see the gift my heart just brought me | (Merry Christmas babe) That's what she said | She didn't have to do much, but she made me smile | December in Manhattan feels like South Beach now | I love my baby, oh yes I do | It ain't about you giving anything, as long as you're my everything | Cause lady what could you give to me better than what you've been giving me | Just keep talking in my ear, cause I need it | And tell me you'll be right here if I need ya | The greatest present you could give is the present (oh, I need it) | It's just a regular morning, I'm a regular guy | Taking the train to my 9 to 9 |(But something's different today)| I had an envelope sitting right next to my breakfast | And it's from my baby, not the bill collectors | (Happy Birthday Baby) | Then it said... I know we don't got much but baby we got us | And after you get off, we gon' make sweet love | Now go and get that cake (oh yeah) | It ain't about you giving anything, as long as you're my everything | Cause lady what could you give to me better than what you've been giving me | Just keep talking in my ear, cause I need it | And tell me you'll be right here if I need ya | The greatest present you could give is the present (oh, I need it) | One day the whole world will hear me sing | Then I'mma run and buy you those things | But right now, three months pay barely gets me a diamond baby | But one day I'mma buy you that ring | Oh | Just keep talking in my ear, cause I need it | And tell me you'll be right there if I need ya | The greatest present you could give is the present (oh, I need it) | (Nothing but everything) | (I don't need anything, long as you're my everything) |
dimanche 6 octobre 2024
Tu regardes trop de films
« Bienheureux les oublieux, car ils viendront également à bout de leur bêtise. » – Friedrich Nietzsche
« Vous qui dans les langueurs d'un esprit monastique, Ignorez de l'amour l'empire tyrannique, Que vos cœurs sont heureux puisqu'ils sont insensibles. Tous vos jours sont sereins, toutes vos nuits paisibles. » – Alexander Pope
[+]Eternal Sunshine of the Spotless Mind en location sur YouTube
[+]La chanson qui va bien avec (bien entendu) Beck - "Everybody's Gotta Learn Sometime"
vendredi 4 octobre 2024
L'humeur du moment...
lundi 30 septembre 2024
Yann Lacroix
dimanche 22 septembre 2024
L'automne ou le printemps de l'hiver
vendredi 6 septembre 2024
Tu lis trop de livres
jeudi 29 août 2024
Rétrospective 08/2024
jeudi 15 août 2024
jeudi 8 août 2024
L'amour espère tout... et aimer c'est également accepter de souffrir
jeudi 11 juillet 2024
Errare humanum est
samedi 29 juin 2024
KaRma Sutra
mercredi 12 juin 2024
Alex Kanevsky
dimanche 12 mai 2024
vendredi 12 avril 2024
Marc Tanguy
“Je ressens le paysage comme une immersion, une méditation. La peinture est une traduction des sentiments, visions, et sensations que j’éprouve.”
lundi 8 avril 2024
You Make Daddy A Sandwich
mardi 26 mars 2024
Râté
mardi 12 mars 2024
Jérôme Lagarrigue
“J’ai une forte attirance pour la collision, la rencontre et le choc sur la toile entre les matériaux ou les corps. J’ai beaucoup travaillé sur le thème du combat, de la boxe. Je pense que cela est naturellement lié à mon histoire, cela fait partie de moi. Je suis le fruit de la rencontre entre deux mondes et deux cultures. J’ai été exposé à deux climats différents toute ma vie. Dans les collisions, il y a parfois de la violence mais aussi une interaction et une poésie.”
mercredi 21 février 2024
Du plâtre et de la poussière
lundi 12 février 2024
Geoffrey Johnson
mardi 6 février 2024
Insouciance
[+] La musique qui va bien Ane Brun - “Big In Japan”
vendredi 19 janvier 2024
Si c'était à refaire...
vendredi 12 janvier 2024
mardi 9 janvier 2024
NPAI
lundi 1 janvier 2024
dimanche 31 décembre 2023
Rétrospective 12/2023
mercredi 27 décembre 2023
J’en rêve encore…
“On était souvent déçu par la vie, par soi, par les autres. On pouvait tenter d’être positif, quelqu’un finissait par vous cracher sa négativité au visage, ça s’annulait, on crevait de cet équilibre médiocre, mais lentement, par à-coups, avec des pauses lénifiantes qui proposaient une brève euphorie : une gratification quelconque, l’amour, le sexe - des fulgurances, l’assurance d’être vivant. C’était dans l’ordre des choses. On naissait, on mourait ; entre les deux, avec un peu de chance, on aimait, on était aimé, cela ne durait pas, tôt ou tard, on finissait par être remplacé. Il n’y avait pas à se révolter, c’était le cours invariable des choses humaines.” - Karine Tuil “Les Choses Humaines”
[+] La petite musique qui va bien Gérald De Palmas - “J'en rêve encore”