Quand la vie me malmène, je me répète souvent que :
« de toute façon, la semaine prochaine, je n’y penserai plus et celle
d’après j'aurai oublié », vive la suggestion positive et merci Emile Coué.
Ce leitmotiv est sommes toutes assez efficace et fonctionne pour un tas de
domaines : les emmerdes professionnels, les contrariétés de la vie
courante, les rendez-vous queutés. Ce soir, c’était un rendez-vous queuté…
dommage. Je suis remonté chez moi très lentement après m’être acheté un Toblerone
afin de vérifier que la réputation d’antidépresseur du chocolat était bien
fondée. Le premier essai n’ayant pas été concluant, j’en ai racheté un autre
sans plus d’effets notables, conclusion : les Suisses nous prennent
vraiment pour des cons. Toujours sur le chemin, je n’essayais même pas d’imaginer
à quoi aurait pu ressembler cette soirée. En pleine folie furieuse du yield
management que ma direction vient de découvrir et tente d’appliquer à
tout et n’importe quoi au boulot, cette nouvelle lubie aura eue l’avantage de m’enseigner
l’économie de rendement de mes neurones pour des pensées non productives (je
suis un bon élève). Non, en fait, si je ne me sentais pas super bien, c’était
en toute honnêteté, parce que mon orgueil s’était pris une belle droite en 1
round avec victoire par K.O.. Loin de me remonter le moral, je croise Eric
Noleau, âme esseulée, le pas mou et voulant
paraître sûr de vers où il allait ; je me disais qu’après en avoir mis tant dans
la gueule à tout le monde, il était bien triste de sortir seul et que la
notoriété n'y faisait rien à l’affaire. Une fois chez moi, j’écris ces quelques
mots, livrés comme ça, comme ils viennent en me disant : « j’ai vraiment
besoin de revoir L.A. ». Je ne sais
pas ce qui restera de tout ça demain matin, au réveil ; ce que je sais en
revanche, c’est que la semaine prochaine je n’y penserai plus et que celle d’après
j’aurai déjà oublié.
1 commentaire:
Ce qui, au fond, est une force, non ?
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