Cette couleur étrange dans le ciel, cette atmosphère printanière ou digne d’une fin d'automne… rien n’est comme il devrait être… un soleil pourtant introuvable… une lune encore endormie… et cette fin d’année. Aucune surprise… je suis seul, ce soir, pour faire la transition entre 2022 et 2023. Mon Père disait toujours que “nous sommes toujours seuls". Je commence à comprendre. Je crois que l’année qui vient de s’écouler a été l’une des plus difficiles de ma vie… je l’ai traversée avec un sentiment de solitude jamais ressenti auparavant avec cette impression de vivre jour et nuit, les dents serrées. Trop de choses, trop de gens, trop d’emmerdes à gérer. Je suis épuisé. L’avantage d’être “une machine” (c’est sans doute ce qui s’apparente le plus à ce que je suis) c’est d’être programmé pour mener à bien et finaliser des tâches dans un temps donné… OK… mission accomplie. D’un autre côté, mes relations amicales et sentimentales sont un échec cuisant, ce qui n’est pas surprenant. De toute manière, c’est du départ voué à l’échec car je pense avoir des attentes trop élevées et d’autre part, je ne réponds pas non plus à ce que les autres attendent de moi… donc l’affaire est vite réglée. Quand on me croise au niveau professionnel, en soirée ou inopinément… on me trouve de manière générale génial… Voilà… je devrais m’en tenir à ça. Pour tout dire, je finance même actuellement mon assurance obsèque et prévu un petit texte à lire sur l’Avé Maria de Caccini, c’est vous dire à quel niveau est le moral. Je ne sais pas être heureux, je ne sais pas comment rendre les autres heureux, je ne suis pas fait pour ça. J’ai fait des efforts, j’ai donné le meilleur de moi-même, j’y ai même cru… c’est pour vous dire ; mais rien à faire, je suis voué à toujours retourner à la case départ. Bon, voyons l’état des lieux : une liaison sentimentale sans avenir, une Mère dont il faut s’occuper, un travail sans saveur mais qui remplit le frigo, un mec un peu paumé mais avec quelques objectifs pour conserver des acquis finalement pas trop mal, une vie simple et modeste qui lui convient. Donc, pouvons-nous partir sur le postulat que l’on peut tout à fait vivre heureux seul et s’épanouir autrement qu’à deux ? Dire qu’à 16 ans je pensais que je rencontrerais le Prince Charmant et que je passerais ma vie entière avec lui, protégé, aimé et soutenu… p’tain de contes de fées… Arf… mierdass… j’en étais pourtant à deux doigts d’y arriver… Bon, après quelques notes sur un agenda tout neuf… je vais essayer d’arrêter, l’année prochaine de boire (dommage c’était une bonne compagnie) et de me recentrer. On est toujours seul mais pas forcément et pour autant malheureux. Cela ne va pas m’empêcher ce soir de picoler (j’ai déjà bien commencé), de me faire un p’tit réveillon… et demain est un autre jour, une autre année, un autre avenir…
Bonne fin d’année, à l’année prochaine… et …
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