L’hiver a été beaucoup trop long cette année et je ne sais pas si c’est un fait établi ou une construction de mon esprit. Je l’ai passé assis sur mon radiateur, plus pour réfléchir que pour me chauffer le cul. Des hivers il y en a eus et j’espère (!!) qu’il y en aura encore, et ils confirment tous cette théorie très personnelle que cette saison est la plus représentative de la vie dans son processus irrémédiablement rectiligne… descendant. Elle se manifeste par mon manque de concentration, une alimentation chaotique, grasse, excessive ; je passe le fait que je bois pas assez (d’eau), que je ne fais pas de sport, que je sors trop et que je m’énerve tout seul sur des choses, qui elles, s’en soucient guère. Si j’ajoute à ça mon antipathie pour la ville, il était temps d’entamer un autre processus plus énergitigène : la germination. Une amie me faisant remarquer qu’avoir une date limite pour prendre une décision était bien, mais qu’avoir une date pour commencer à réfléchir était mieux et qu’avant de débuter ma réflexion sur mon avenir, je pourrais éventuellement profiter d’une ou deux semaines sans rien faire en laissant les neurones au repos. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est durant ces 15 jours, sans même lever le petit doigt… que tout s’est joué. Souvent je pense à toutes ces expressions que l’on utilise « construire son avenir », « façonner une idée », « ériger la pensée », « consolider les bases » etc. j’ai l’impression de faire partie du chantier… mais l’architecte ? En avançant dans mon existence, j’arrive à me demander si l’on est vraiment maître (d'œuvre) de tout dans notre vie ou si dès notre naissance il existe une sorte « d’Architecture du destin ».