dimanche 27 janvier 2008

Masterpiece

Les photos me font horreur, je crois même qu'elles me font peur ! Je ne sais pas vraiment d'où ça vient, peut-être le fait de me retrouver coucher sur du papier glacé pour l'éternité (enfin presque, il ne faut tout de même pas exagérer). Même tout petit, je fuyais les objectifs. Alors, je ne vous dis pas comme j'ai galéré pour trouver une photo de moi minot. D'ailleurs, j'ai du demander à ma Mère, qui elle non plus n'en a pas des masses, peut-être 4 ou 5 tout au plus. Elle m’a déniché celle-là de je ne sais où, un album caché certainement. Voilà... c’est moi à 4 mois !!

mercredi 23 janvier 2008

Réminiscence

Un ministre du rabbi Nachman de Braslav vint trouver son roi :

Sire, la récolte est empoisonnée par un champignon, l’ergot de seigle. Ceux qui en mangeront deviendront fous.
- Et bien, il faut avertir les gens afin qu’ils n’en consomment pas, dit le roi.
- Mais, répond le ministre, il n’y a rien d’autre à manger et si on ne leur donne pas cette nourriture contaminée, ils mourront de faim et ils se révolteront.
- Et bien, qu’on leur donne cette récolte empoisonnée et nous, nous puiserons dans la réserve de céréales saines, dit le roi.
- Mais, répond de nouveau le ministre, si tout le monde est fou et que nous seuls restons sains d’esprit, alors c’est nous qui serons pris pour des fous.
Le roi réfléchit et concède : 
- Bien, nous n'avons guère le choix. Nous devons nous aussi manger de cette récolte empoisonnée comme toute la population. Mais, ajout-t-il, nous nous mettrons une marque sur le front pour bien nous rappeler que nous sommes devenus fous. 

mercredi 16 janvier 2008

Au bord du Lac je me suis assis et j'ai pensé à toi

Tu portes le nom d’un ange et c’est pourtant en enfer que j’ai bien cru vivre parfois durant les trois ans partagés avec toi. A présent, tu réapparais ponctuellement dans ma vie, dans les moments où je m’y attends le moins mais qui me font le plus de bien. Aujourd’hui, j’ai ouvert le mail que tu m’as envoyé il y a quelques jours. J’ai lu tes mots lentement pour ne pas arriver trop vite à la fin. Tu me parles de ta vie, du temps qui a passé, de ton travail, de tes envies. Moi, je t’ai répondu des banalités sur une année tumultueuse et une rupture douloureuse qui n’est pas sans me rappeler notre passé. Une piqûre de rappelle sur notre histoire que je voulais sans fin mais dont nos différences avaient déjà posées les limites. Il me reste si peu de toi, même pas une photo mais encore l’odeur de ta peau, nos nuits ton corps contre le mien, la chaleur de ton torse contre mon dos... et ces pétales séchées des fleurs que tu m’as envoyées. Nous ne nous sommes pas revus ; je ne sais pas, si comme le reste, il faut le regretter. Tu me manques encore, il n’est pas rare que tu occupes mes pensées avec la même intensité que tu as marqué ma vie. Je suis heureux que parfois je traverse les tiennes. Je crois que tu m’as appris ce qu’était « Aimer », finalement de la plus belle façon qu’il soit, puisque dans mon coeur tu es resté.

mardi 15 janvier 2008

Noctambule

Cette nuit, je me suis réveillé en nage. Je ne sais pas trop l’heure qu’il était. Je n’ai pas voulu regarder et m’abaisser au calcul du décalage horaire. Mes bras étaient croisés sur la poitrine comme un geste instinctif. Je n’osais pas bouger dans tant d’humidité. Et, toujours cette étrange sensation que quelque chose encore me relie à lui. Une intuition tenace et inexplicable, qu’il m’est impossible d’interpréter. Mon corps use de tous les stratagèmes pour exulter les obsessions de mon esprit. Une véritable armée interne œuvre pour mon équilibre, s’active pour ne pas me faire perdre la raison. C’est comme si, elle poussait vers l’extérieur toute cette douleur pour éviter qu’elle ne s’accroche à mes cellules et cause des dommages irréparables. Ces soldats organisés tentent de rétablir les liaisons neuronales me permettant de faire face à la réalité. Ils contrôlent mon souffle pour retrouver plus de calme et gérer les montées d’adrénaline. Ils luttent sans relâche pour me faire oublier l’humiliation et le jeter hors de mon esprit, comme si cela était possible. C’est un combat pacifique auquel je devrais me rallier, consciemment et sans résistance, pour oublier. Prendre part au mouvement naturel de la vie, me résigner et tirer les leçons de ma déraison. Me dire enfin, que mes intentions étaient bonnes et guidées par le cœur, ce n’est pas à moi de regretter. Sans vouloir lui nuire, il m’arrive de penser, que tout comme moi, un jour il récoltera les fruits amers du remords. Non pas qu’il me regrettera, mais simplement qu’il sera face à ce qu’il a prétendu être. Je serais présent dans son esprit, comme un fantôme qui surgit du passé pour lui rappeler que tout bon droit revient à son maître.

Hypnose


Dors, laisse demain s'occuper de demain...
...La totalité du temps se situe dans le présent

Jiddu Krishnamurti - 

Ephémère

Tu m'as perdu dans les méandres de ta vision de la vie, tirée de tout ce qui pouvait nourrir une pseudo-philosophie. Tu te moquais des paradoxes tant que ceux-ci te permettaient de protéger ton image. Pourtant, ne faut-il pas savoir mettre des limites à ses contradictions ? Je marchais près de toi, même sur les plus belles plages cela restait du sable mouvant ; j'ai même cru y sombrer quand ma main tu as lâchée. La souffrance est le prix à payer pour tant d'attachement. Un crédit sur plusieurs années qui se soldera quand enfin, je réaliserais de l'impermanence de tout ce qui constitue nos vies. Dans tes yeux noirs insondables habitaient des mondes inconnus où je n'avais pas accès, ils m'interrogeaient sur le destin de mon amour pour toi, me renvoyaient à tant de mystères… alors j'aurais pu comprendre. J'ai pourtant continué mon chemin seul, persuadé de la sincérité de mes sentiments que tu as mis tant de mal à bafouer. Et, quand de ta bouche, tes peurs me disaient que je ne savais pas aimer, mon cœur saignait ; liquide âpre qui se répandait sur ce que je t'ai donné de plus beau. Loin de ton regard, mon corps se dissolve dans l'eau salée où baignent tes silences. Chaque jours est lourd d'une violence muette et subie. Alors, réduit à l'invisible, je continue ma course, essoufflé pour rattraper l'inexorable passé vers un futur qui n'existe plus. Il me reste l'espoir de te revoir puisque dans tes remords il me semble encore entendre battre ton cœur et le début d'une nouvelle histoire.

[+]La petite musique qui va bien "Who Am I" - Peace Orchestra

Tu écoutes trop de musique

Some people see a change
Some will remain the same
Others will live their lives under the gun
Some see the road as clear
Some say the end is here
They say it's a hopeless fight
But I say I gotta try