lundi 25 février 2008

Age Quode Agis

Un jour, le Courage, plus courageux que d’habitude, décide de frapper à la porte de la Peur :

« Qui est là ? » demande la Peur.
« C’est le Courage ! » répond le Courage.
« Entrez » dit la Peur.

Le Courage ouvre la porte, et derrière, il n’y a personne…


mardi 19 février 2008

Le risque est-il un privilège ?


Le carrefour est un lieu sacré ; les dieux avaient coutume d’y dormir et d’y manger. C’est là, que se prennent les décisions. Où les routes se croisent, deux grandes énergies se concentrent : le chemin que l’on va choisir et celui que l’on abandonne. On ne peut pas y rester pour toujours. Faire un choix c’est renoncer, une fois qu’il est fait, on doit poursuivre sa route, sans penser à la voie qu’on a délaissée. Très souvent (dans mon cas du moins) le chemin de la Raison part à l’opposé de celui du Cœur. Alors, j’ai souvent suivit mon cœur, aveuglément comme le veut l’Amour pour me retrouver le plus souvent dans une impasse. Mais comment savoir ? J’ai toujours parcouru mon existence comme je parcours le monde : en quête de mes idéaux et à la rencontre de ceux qui pourraient mettre les leurs en commun avec les miens. Peut-être vais-je chercher très loin ce qui pourrait être accessible tout près. Certains pensent sans doute que cette quête est inutile, que c’est accumuler sans raison des faux pas prévisibles. Vivre n’est-il pas prendre des risques pour ses rêves ? Poursuivre ses rêves à un prix qui entraînent inévitablement sur la route des difficultés, des frustrations et des déceptions. Toutefois, ce prix à payer ne sera jamais aussi élevé que si je ne prends pas ces risques. Il est possible qu’ils soient une perte futile d’énergie. Je pense que l’on peut faire la conquête de soi-même en même temps que celle du monde et que tout cela m’est nécessaire alors… il ne sert à rien de vouloir me rendre plus court ce chemin. Chaque jour, mes pas me rapprochent de toi mais aussi, une nouvelle fois de la croisée des chemins. Nous allons nous y retrouver, nous y asseoir tous les deux, vivre des moments que j’imagine merveilleux et mes yeux te supplieront de répondre à cette question : « Il y a-t-il un moyen de concilier plutôt que de renoncer ? ».

mercredi 13 février 2008

jeudi 7 février 2008

Les Anges

Chaque fois que nous nous quittions à l’aéroport, j’avais l’impression de disparaître. Ce qui est finalement arrivé pour de bon. La dernière fois à L.A. des images si violentes et si perverses m’accompagnaient, qu’elles sont restées pendant très longtemps mon seul point de repère. Elles le sont encore un peu… je crois. En lisant, le premier roman de Bret Easton Ellis « Moins que zéro », je me suis dit que j’ai dû certainement passer à côté de quelque chose là-bas ; pendant 2 ans j’ai dû passé à côté de toi. Encore aujourd’hui, je ne trouve pas de mots à mettre sur ce ressenti. Certains passages de ce livre me semblent si familier : le comportement des personnages, la mentalité, les excès, etc. Puis, j’ai lu ces quelques lignes dans les dernières pages du livre :

Et j’ai rencontré Alana par hasard dans le Beverly Center.
« ça fait longtemps que je t’ai pas vue », je lui ai dit.
« Ouais, j’suis pas beaucoup sortie ces jours derniers. »
« J’ai rencontré quelqu’un qui te connaît. »
« Qui ça ? »
« Evan Dickson. Tu le connais ? »
« Je suis avec lui. »
« Ouais, je sais. C’est ce qu’il m’a dit. »
« Mais il baise avec un autre mec, Derf, qui va en fac à Buckley. »
« Oh ! »
« ouais, oh ! » elle à fait.
« Et alors ? »
« C’est tellement typique. »
« Oui » j’ai fait, « c’est vrai »
« T’as passé un bon moment ici ? »
« Non »
« Dommage »

Vous devez vous demander pourquoi cet extrait ? Parce qu’à mon sens, il révèle en quelque sorte les manques existentiels de notre vie de tous les jours. Les relations rapides et interchangeables, la communication réduite au minimum et à l’état brut : l’essentiel du superficiel. Je crois que c’est ce que j’ai vécu sans vouloir le réaliser. C’est aussi ce à quoi je ne veux pas me résigner mais que je suis contrains, dans une certaine mesure, d’accepter pour ne pas me marginaliser davantage de la société avec laquelle je dois faire que je le veuille ou non. Je pense que j’aurais dû lire Ellis avant mon départ. Peut-être devrais-je aussi, arrêter de dessiner de petites fleurs autour de ma vie en attendant celui qui . . .

[+]Sunset Blvd by nancyfatale