Septembre fut un mois difficile. C’est celui que j’avais pourtant choisi pour amorcer - comment dire ? - “Une sortie de crise”. J’ai cumulé deux emplois. D’abord le préavis de l’ancien et démarrer le nouveau. J’ai survécu à la fatigue et à un état émotionnel qui n’était pas vraiment compatible avec une intégration dans une nouvelle équipe. C’était sans compter sur un fond de motivation tenace et mon aversion à rompre les promesses que je me suis faites. Je me suis remis à lire pour éradiquer le syndrôme “Tsundoku” dont j’étais atteint depuis plusieurs mois. J’ai repris l’étude de mes langues étrangères pour m’apercevoir que, contrairement au vélo, la déperdition de connaissances pouvait être considérable même sur des notions de base. Et surtout, je me suis remis à une activité sportive intensive et régulière ainsi que salvatrice.J’ai surveillé mon alimentation, diminué drastiquement l’alcool. Je l’avoue, j’ai flanché de temps en temps. Mes horaires professionnels de dingues et le fait de ne plus en avoir chez moi, m'ont beaucoup aidé. Les idées noires me suivent avec ténacité comme une ombre ; néanmoins il n’y a pas d’ombre sans lumière, dit-on. À ce stade, tout ça est encore bien ambitieux, un peu fragile bien sûr et me demande souvent de lutter avec moi-même… sans trop m’écouter.
Octobre marque le début du trimestre qui m’est le plus difficile. L’arrivée de l’hiver, le froid, la Toussaint, les fêtes de fin d’année enfin, tout ce que je n’apprécie pas particulièrement. J’arrive à organiser mon nouvel emploi du temps professionnel avec ma vie privée… privée de tout d’ailleurs. J’ai, certes, pu réaménager mon quotidien pour recouvrer un certain équilibre : cependant, j’oscille entre une solitude “choisie” et “subie”. Les frais des travaux ont marqué une encoche dans mon budget et cela me limite dans mes éventuelles sorties. Mon nouveau travail ne me plait pas, la ville dans laquelle j’habite non plus. Moralement, je me sens mieux. Il y a toujours des relents du passé un peu compliqués à surpasser, des réminiscences nocturnes que j’arrive à maîtriser. Le cerveau ne peut pas gérer deux pensées à la fois alors je remplace une idée par une autre et ça fonctionne plutôt bien tant que je ne suis pas dans la rumination punitive. Le sport, mon jeûne intermittent, le boulot également me font perdre des kilos. Pour relativiser, je dirais que c’est un mois “d’ajustement” pour trouver le bon rythme, les bonnes attitudes, les bonnes pistes, ébaucher quelques plans pour que je sois sur les rails l’année prochaine.
Novembre est un mois que j'exècre néanmoins, il se passe plutôt bien et voit aboutir les résultats de mes efforts et l’atteinte de mes objectifs. J’ai repris des habitudes saines, le contrôle de mon poids, une activité physique stimulante. L’ambiance au boulot est exécrable et bien que je me tienne à l’écart de l’hypocrisie et des faux semblants, cela m’affecte. Mes tentatives pour changer d’emploi n’aboutissent pas pour l’instant aussi, je reste à l'affût. Je mise tout sur moi actuellement, tourné vers une philosophie ou peut-être devrais je dire, une spiritualité plus positiviste.
Décembre, s'il n’y a pas de gros bouleversements durant les dernières semaines de 2024, je vais les passer tranquillement, au calme et en consolidant les acquis du dernier trimestre. Mine de rien, j'ai eu une sacrée année et je m'en suis pas trop mal tiré. Maintenant, je peux, avec une certaine quiétude miser davantage sur l’année prochaine. En attendant et comme l’écrit Manu Larcenet dans une BD : « Qu’importe les marées, les vents, les assauts ; toujours l’homme avisé s’accordera repos ».
[+]La p'tite musique qui va bien avec Regard - "Ride It"