mardi 19 février 2008

Le risque est-il un privilège ?


Le carrefour est un lieu sacré ; les dieux avaient coutume d’y dormir et d’y manger. C’est là, que se prennent les décisions. Où les routes se croisent, deux grandes énergies se concentrent : le chemin que l’on va choisir et celui que l’on abandonne. On ne peut pas y rester pour toujours. Faire un choix c’est renoncer, une fois qu’il est fait, on doit poursuivre sa route, sans penser à la voie qu’on a délaissée. Très souvent (dans mon cas du moins) le chemin de la Raison part à l’opposé de celui du Cœur. Alors, j’ai souvent suivit mon cœur, aveuglément comme le veut l’Amour pour me retrouver le plus souvent dans une impasse. Mais comment savoir ? J’ai toujours parcouru mon existence comme je parcours le monde : en quête de mes idéaux et à la rencontre de ceux qui pourraient mettre les leurs en commun avec les miens. Peut-être vais-je chercher très loin ce qui pourrait être accessible tout près. Certains pensent sans doute que cette quête est inutile, que c’est accumuler sans raison des faux pas prévisibles. Vivre n’est-il pas prendre des risques pour ses rêves ? Poursuivre ses rêves à un prix qui entraînent inévitablement sur la route des difficultés, des frustrations et des déceptions. Toutefois, ce prix à payer ne sera jamais aussi élevé que si je ne prends pas ces risques. Il est possible qu’ils soient une perte futile d’énergie. Je pense que l’on peut faire la conquête de soi-même en même temps que celle du monde et que tout cela m’est nécessaire alors… il ne sert à rien de vouloir me rendre plus court ce chemin. Chaque jour, mes pas me rapprochent de toi mais aussi, une nouvelle fois de la croisée des chemins. Nous allons nous y retrouver, nous y asseoir tous les deux, vivre des moments que j’imagine merveilleux et mes yeux te supplieront de répondre à cette question : « Il y a-t-il un moyen de concilier plutôt que de renoncer ? ».

5 commentaires:

Romain a dit…

Aucune quête n’est inutile si on sait en récolter les fruits de l’expérience. L’alchimiste était revenu sur son lieu de départ pour trouver la solution si ardemment recherchée, mais c’est au cours de sa quête qu’il est devenu la personne qu’il est réellement.

La croisée des chemins me fait penser à Hécate sous sa triple forme ; assistant à la naissance la croissance et la mort. Digne fille de la Lune elle assiste aux transformations…Peut être faut-il prendre de l’altitude pour voir au delà de ce croisement, peut être jusqu’au prochain 

Personne mieux que toi-même peut savoir quel chemin prendre. En lisant ton post j’ai lu comme quoi tu avais souvent suivis le chemin du cœur, sans avoir trouvé un équilibre. Peut être dois tu alors choisir le chemin de la raison, même si te dernier te fera souffrir émotionnellement. Il faut savoir quel chemin tes rêves doivent suivre, car au delà de l’autre et de soi même, ils restent encore les meilleurs guide de ta destinée.

Quand à la question que tes yeux poseront, peut être cette dernière a t’elle déjà trouvé la réponse dans les yeux de l’autre. Mais elle semble cruciale en effet.

Anonyme a dit…

Les dieux ne dorment pas aussi chez Auchan ?
Bon, ok, je dois bien avoir un truc à faire, j'y file.

Anonyme a dit…

et puis il y a ceux qui suivent la raison, trace leur route et aux carrefour ne se pose plus de question car il se la son posé avant.

parfois il se disent qu'a la prochaine intersection il changeront, mais la raison l'emporte.

et a coter de cela, il y a d'autre portion du chemin, du hors piste qui est obscure a la raison.

et l'on se dit promis je ne ferais plus de hors piste, mais a chaque fois on récidive...

enfin c'est l'impression de mon cheminement...

Anonyme a dit…

Personnellement j'ai toujours choisi le chemin que m'indiquait mon coeur. Et j'en ai eu des carrefours !
j'ai 50 ans et je ne les ai pas vus passer tant je ne me suis jamais ennuyé ! Mi-chemin parcouru ou davantage peut-être (certainement, même). Je ne regrette rien. Rien de rien, même. Car l'important n'est pas la destination, mais le voyage.
Et j'ai fait un très beau voyage ! Et il n'est pas terminé !
Ma raison m'aurait sans doute emmené vers la réussite sociale, l'aisance, le confort. Les choix du coeur m'ont parfois couté cher en choses, en argent, en possessions ou plutôt en dépossessions. Mais tout ce qui est au fond de moi, ce sur quoi je me retournerai peut-être si j'en ai le temps au moment de quitter ce Monde, ce seront de beaux et doux souvenirs. J'ai amassé beaucoup plus de merveilleux souvenirs que de biens en choisissant toujours les chemins du coeur et c'est ce qui a toujours été le plus important à mes yeux.
Perdre ses biens n'est rien quand on a le coeur plein.
Perdre ses biens quand on a passé tellement de temps à les amasser qu'il n'en est plus resté assez pour se remplir le coeur, ce doit être terrible.
Car il n'y a que les choses que l'on peut perdre. Jamais ses souvenirs, ses amours, ses émotions, ses douleurs, des douceurs...

Anonyme a dit…

Merci pour ce texte qui fait écho en moi et mes préoccupations actuelles. Faire un choix, ce n'est pas que renoncer, c'est surtout ouvrir de nouvelles portes à la vie, mais ce ne sont que des portes on ne sait pas trop ce qu'il y'a derrière ; c'est un risque à prendre mais que serait une vie sans risque ? Probablement une non vie.
Contrairement à toi je ne pense pas qu'on peut faire la conquête du monde mais en faisant la quête de soir, une vraie quête, on finit toujours par acquérir une autre vision du monde.
En tout cas, dans tout ça, la seule certitude c'est que la voie de la raison est la plus confortable.