Une amie m’a dit hier au téléphone qu’elle
apprenait actuellement à danser le Souappe d’Aoussa Biné Double-Glisse ;
j’savais même pas que ça existait et ce matin, je me demande si elle ne
s’est pas un peu foutu de ma gueule ?!?
jeudi 21 février 2013
samedi 16 février 2013
Bon début
Quand ce matin, j'ai versé le sucre sur l’opercule de mon pot de yaourt, je me suis dit : "ça promet une bonne journée".
vendredi 15 février 2013
Décalage ordinaire
Il est 22h00 et j’ai le cul contre le radiateur, regardant l’appartement
enfin propre qui sent encore la peinture fraîche. 10 jours, c’est le délai que
je m’étais fixé pour finir les travaux. Je suis comme ça, tout doit être
planifié, c’est mon côté psychorigide, des délais que je me fixe pour me
rassurer. Seulement voilà, une mauvaise grippe est venu contrarier mes plans,
elle n’était pas prévue et m’a obligé à me poser et me reposer ce dont, à vrai
dire, j’avais besoin. En ce moment, en regardant le travail accompli, les
fesses au chaud et un verre de vin à la main, je réalise que j’ai eu les mêmes
gestes, réflexions et réflexes que mon Père dans l’exécution de ce travail. J’ai
du mal à discerner si j’en suis fier ou agacé. J’ai eu souvent des choses à lui
reprocher et reproduire certaines des ses attitudes m’est assez troublant. Je
crois en fait, qu’en prenant de l’âge, je lui ressemble de plus en plus, même
dans mes mimiques ou mes comportements. Passée cette réflexion, je sens bien
aussi que cet appartement dans lequel je me sens plutôt bien, n’est encore qu’un
passage vers autre chose. C’est souvent comme ça, je me pose et autre chose apparaît à l’horizon. Je suis un nomade, je le sais, je voudrais parfois qu’il
en soit autrement, que ma raison ait le dessus sur le cœur mais ce n’est pas le
cas. Je me dis aussi, que je n’ai jamais lu quelque chose de plus vrai que
cette phrase en sous titre de mon Blog : « Rien ne se passe comme
prévu, c’est la seule chose que nous apprend le futur en devenant du passé ».
Pennac a vraiment eu du flair en écrivant cette phrase. A posteriori, je m’aperçois
que dans ma vie, rien ne s’est déroulé comme prévu. Je trouve ça assez
angoissant et d’un autre côté, je ne peux pas dire que j’ai mal vécu ; mes
moments de grandes détresses ont toujours débouchés sur de beaux instants de
bonheur… je cours toujours après, avec cette impression que les moments sont
plus longs que les instants. Et, n’a de cesse de me revenir cette image de moi sur
cette terrasse admirant l’immensité de la ville, chaque matin avec mon café, chaque
soir quand la chaleur peinait à retomber ou quand tu arrivais par surprise et
me prenait dans tes bras, tous deux face aux buildings, tu me glissais à l’oreille :
« mais, que vais-je faire de toi ? » ; mais moi maintenant, que
dois-je faire de ça ?
[+]Photo : Sarah Demongeot
[+]Photo : Sarah Demongeot
vendredi 1 février 2013
La petite faiblesse qui m’a perdu
C’était un de ces soirs glacials où je serais bien resté
chez moi. On m’attendait, j’étais en retard comme d’habitude. Puis je l’ai
croisé, il m’a sourit alors j’ai répondu ; je me suis retourné, il me
suivait. J’ai hésité, puis je suis passé de l’autre côté du trottoir. « Nous
ne nous connaissons pas ? » ai-je demandé, « Non » m’a-t-il
dit. Et je l’ai suivi, sans rien attendre. Nous nous sommes vus, plusieurs
fois, régulièrement, sans promesses dans son appartement spartiate avec comme
seule distraction un jeu de mikado avec lequel nous jouions avant de nous
endormir, avant qu’il enroule son corps autour du mien, qu’il me récupère dans
la nuit quand je m’échappais de son étreinte. Et je lui ai dit que je partais à
l’étranger pendant quelques temps, il a baissé la tête sans tristesse en me
disant : « tu vas m’oublier », j’ai souri pour ne pas montrer l’émotion
que cette petite phrase à fait monter en moi, je ne m’attendais pas à ça. C’est
lui qui a envoyé le premier texto « tu vois tu m’as oublié », chaque
message avait une réponse malgré la distance et un coût qu’il ne pouvait sans
doute pas se permettre. Quelques semaines plus tard, à peine sortie du taxi :
Lui : Je peux venir te voir, j’ai envie de te voir. J’ai
envie de te voir, je peux.
Moi : Oui tu peux, mais il faut que je me douche, l’appart
est en bordel
Lui : ça ce n’est pas grave, je viens
La porte s’ouvre et, sans dire un mot, il m’enlace…
tellement fort. Il a passé la nuit avec moi et ma culpabilité. Son corps
toujours en parfaite harmonie avec nos positions nocturnes ; à aucun moment
il n’a concédé à lâcher un seul centimètre de ma peau.
C’est étrange non ? Ces rencontres que l’on croit
sans lendemain, ces personnes qui ne révèlent rien de ce qu’elles ressentent…
et l’étonnement que génère leur attachement, de ressentir que l’on compte pour
elles plus que ce que l’on imaginait. Le pire est sans doute, de ne pas avoir
été attentif, d’avoir vécu les choses avec trop de légèreté et s’apercevoir
enfin, que ce sont de ces personnes dont on attend le moins qui nous apporte le
plus, avec une réelle sincérité dont on prend enfin honteusement conscience.
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